Hydro-Québec se battra à coup de millions $ pour défendre son projet
Le Journal de Montréal
La présidente d’Hydro-Québec n’entend fixer aucune limite au budget qu’elle pourrait devoir engager en frais juridiques pour défendre ce qu’elle estime être le droit légitime de la société d’État de mener à terme son projet d’exportation d’électricité vers le Massachusetts.
• À lire aussi: Malgré le refus au Maine, Québec ira de l’avant avec sa ligne d'Hydro-Québec vers le Massachusetts
• À lire aussi: Ligne de transport électrique: échec cuisant pour Hydro-Québec dans le Maine
• À lire aussi: Hydro-Québec vous demande de baisser l’électricité au maximum
« Non. Écoutez, si on doutait de la validité de ce que l’on est en train de faire, je pourrais théoriquement avoir une limite mentale. [...] Mais pas dans ce cas-ci. On va prendre ce qu’il faut comme moyens [financiers] pour défendre les droits d’Hydro-Québec. Et notre partenaire [Central Maine Power] va faire la même chose. »
Mardi, une majorité de citoyens du Maine se sont prononcés par référendum contre la construction d’une ligne de transport électrique de 233 kilomètres, censée traverser leur territoire, pour desservir le Massachusetts en électricité du Québec. D’une durée de 20 ans, ce contrat majeur d’exportation pour Hydro-Québec est évalué à 10 milliards de dollars.
Depuis deux ans et demi, on estime à « un peu plus de 500 millions de dollars » les sommes qui ont déjà été engagées dans ce projet. À ce jour, 80 % du déboisement nécessaire au passage des lignes de haute tension serait complété et 110 pylônes ont été érigés.
Un enjeu de 10 milliards $
« On est vraiment dans des investissements lourds et des revenus qui sont conséquents [10 milliards $], soutient Mme Brochu. Alors, vous comprendrez qu’on ne s’enfargera pas dans un coût d’injonction de 5 millions de dollars. »
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.