Hausses d’hypothèques: 150 $ de plus par mois pour un bungalow
Le Journal de Montréal
Les Québécois sur le point d’acheter un bungalow de 500 000 $ pourraient devoir payer près de 150 $ de plus par mois pour éponger les hausses d’hypothèques qui s’en viennent, prévient une courtière immobilière.
• À lire aussi: D’autres hausses à prévoir, prévient la Banque du Canada
«On pouvait acheter une maison de 500 000 $, avec une mise de fonds de 50 000 $, à un taux fixe de cinq ans de 3,59 % à 2268 $ par mois, mais on peut s’attendre à ce que ce taux bondisse bientôt à 4,2 %, ce qui coûterait un bon 148 $ de plus par mois», estime Anna Estephan, courtière indépendante, à Candiac.
Or, d’après Anna Estephan, qui a été courtière hypothécaire dans une grande banque avant de se lancer dans l’immobilier, une nouvelle pression financière risque de faire mal bientôt aux premiers acheteurs.
«Les gens qui achètent des propriétés entre 200 000 $ et 500 000 $, avec un revenu familial entre 50 000 $ et 80 000 $, seront les premiers touchés», analyse la courtière immobilière d’expérience.
«Avec les hausses des prix de l’immobilier et les hausses des taux, ça deviendra quasiment impossible pour eux», va-t-elle jusqu’à dire.
25 $ de plus par 100 000 $
Pour Luigi Iafrancesco, conseiller en prêts hypothécaires à la Banque Nationale, l’effet devrait se faire sentir dans un mois, donc la hausse du taux directeur annoncée hier ne se fera pas palpable au prochain paiement, mais à l’autre ensuite.
«La hausse d’un demi-point de pourcentage équivaut essentiellement à 25 $ de plus par paiement mensuel pour chaque tranche de 100 000 $ de prêt», souligne-t-il.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.