
Exclusif: Ivan Demidov, raconté par son mentor
Le Journal de Montréal
«Ivan est un gars de 19 ans qui est pertinemment au courant de son grand talent. Mais pour lui, ce ne sera jamais assez. Son approche est incroyable.»
Au cours des quatre dernières années, très peu de gens ont passé plus de temps avec Ivan Demidov que Daniel Bochner. Bochner était d'ailleurs sur la glace avec le spectaculaire gaucher le jour où il a officialisé sa venue avec le Tricolore.
Bochner, un homme de 40 ans natif de Toronto, occupe le poste d’entraîneur responsable du développement des joueurs pour l’organisation du SKA Saint-Pétersbourg, l’organisation où Demidov a bâti sa réputation en acier trempé. Il pratique aussi les mêmes fonctions pour les Hurricanes de la Caroline depuis deux ans.
«Tout le monde parle de son talent, de ses habiletés. Mais l’aspect qui m’impressionne le plus, pour ma part, est son éthique de travail. Je venais toujours à l’aréna lors des jours de congé et Ivan était, sans exception, toujours là quand j’arrivais! Sur la patinoire. Dans le gym. Dans la salle de tir. Dans la salle de maniement de rondelle. Il demandait constamment d’avoir des heures de glace supplémentaires! Les gens ne voient pas ça. Mais un tel niveau de succès n’est jamais un hasard.»
De quoi rappeler les habitudes de travail d'un certain Lane Hutson...
C’est en 2021 que Bochner a rencontré Ivan Demidov pour la première fois.
«C’était à l’occasion du camp d’entraînement du SKA. Il avait alors 15 ans. Déjà, à ce moment, il ne voulait pas être sur la glace pour être sur la glace. Il voulait être le meilleur. Ivan ne veut pas être un simple figurant.»
En vidéo principale, voyez Ivan Demidov y aller d'une superbe démonstration de son talent lors d'une séance avec Bochner, qui a d'ailleurs généreusement fourni toutes les vidéos disponibles dans cet article.
Au fil des dernières années, notre interlocuteur et Demidov se sont souvent retrouvés seuls tous les deux, notamment lors de la longue période où, l’an dernier, le nouveau no 93 du CH soignait une blessure à la cheville.

Patrick Roy et Anthony Duclair se connaissent depuis plus d’une décennie, mais clairement, il en faut plus à l’entraîneur-chef québécois pour l’empêcher de livrer le fond de sa pensée à l’endroit d’un de ses joueurs. «Il était vraiment mauvais, vraiment mauvais [god-awful]», a répondu Roy, mardi, lorsque questionné sur la raison pour laquelle il avait peu utilisé son attaquant.