Des travailleurs autonomes se sentent délaissés par Ottawa
Le Journal de Montréal
Délais trop longs, vérifications exagérées, appels secs... Des travailleurs autonomes québécois qui demandent l’aide fédérale d’urgence se disent victimes d’excès de zèle de l’Agence du revenu du Canada (ARC).
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« On a des agents qui veulent voir nos comptes un an en arrière. On en a même eu qui ont demandé trois ans en arrière, ce qui n’a aucun rapport », lance Caroline Bédard, PDG de Travailleurs Autonomes Québec (TAQ).
Consultants, adjoints virtuels, agents de voyage... Plus d’un demi-million de Québécois font partie des travailleurs autonomes, qui génèrent des revenus annuels bruts de plus de 30 milliards de dollars, souligne-t-elle.
Or, ces derniers jours, plusieurs d’entre eux ont dénoncé au Journal la façon dont leur demande a été traitée par l’ARC.
À Sainte-Adèle, dans la MRC des Pays-d’en-Haut, Émilie Gervais dit s’être fait couper ses prestations, même si ses comptables sont sûrs qu’elle y a droit.
« Un matin, j’ai voulu faire ma demande de Prestation canadienne de la relance économique, et j’étais bloquée pour vérification », soupire celle qui attend de voir la lumière au bout du tunnel dans son salon de bronzage.
« Il y a un méchant problème. On m’a débloqué, puis des mois plus tard, on m’a encore bloqué », a regretté un consultant excédé préférant taire son identité.
Au Journal, une autre personne qui attend sa PCRE, et qui a aussi refusé d’être nommée, a même soutenu avoir été déclarée « décédée » à tort par l’Agence.
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.