Des producteurs de sirop d’érable veulent faire bondir les prix
Le Journal de Montréal
Une soixantaine de producteurs de sirop d’érable souhaitent retenir l’or blond à leur cabane afin de créer une pénurie dans la réserve et faire grimper les prix payés par les entreprises. Une stratégie dénoncée par l’ex-dragon, François Lambert, et qui inquiète le ministère de l’Agriculture.
• À lire aussi: Sirop d’érable: la forte demande internationale a secoué l’industrie
• À lire aussi: Notre réserve de sirop d’érable fond comme neige au printemps
« Le ministre est préoccupé par cette idée, malgré qu’il s’agisse d’un mouvement de petite ampleur », confirme dans un courriel Alexandra Houde, attachée de presse du ministre de l’Agriculture, André Lamontagne.
« Les consommateurs ne doivent pas subir davantage de conséquences dans un contexte de la hausse des aliments », poursuit-elle, ajoutant que le gouvernement est en contact avec le responsable de ce mouvement.
Cette stratégie est aussi dénoncée par l’homme d’affaires François Lambert. Il utilise le sirop pour sa production, entre autres, de sucre d’érable, de beurre d’érable, de maïs soufflé, de mini-meringues et de barbe à papa.
M. Lambert dit acheter 20 barils de sirop par semaine. Il déplore le fait que certains cherchent à créer une « fausse pénurie » pour faire bondir les prix.
« Lorsque c’est organisé par le gouvernement, on appelle ça un quota. Lorsque les gens s’organisent ensemble, on appelle ça un cartel », affirme-t-il.
Primes
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.