Contrat verbal avec Pages Jaunes: 4000$ exigés pour une année de services qu’elle n’a pas reçus
Le Journal de Montréal
La propriétaire d’une PME québécoise dénonce à son tour les pratiques de Pages Jaunes, spécialiste du marketing numérique habitué des manchettes qui lui réclame 4000$ pour une année de services qu’elle n’a pas reçus.
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«C’est du vol, ils n’ont rien fait», accuse l’ostéopathe et massothérapeute Danielle Jacques, de la clinique O 5 Sens, dans le quartier Ahuntsic, à Montréal.
Avec son mari, qui s’occupe de l’administration, ils ont ouvert la clinique en 2022. Un an plus tard, désireux de se faire connaître dans le quartier, ils ont embauché Pages Jaunes pour accentuer leur présence en ligne.
«On n’est pas des experts du numérique, on s’est fié au nom qu’on connaît depuis notre enfance, celui de Pages Jaunes», raconte la femme de 60 ans.
Le contrat a été conclu au téléphone, le 6 octobre 2023, entre Danielle Jacques et un représentant de l’entreprise. L’entente verbale inclut du référencement web ainsi que des publicités sur Google, Facebook, Instagram, Microsoft Bing et PJ.ca.
Un premier paiement de 191,44$ est prélevé par Pages Jaunes, le 6 octobre, puis un second de 344,93$, le 16 octobre, et enfin un troisième de 187,82$, le 3 novembre.
C’est en discutant avec sa comptable que l’ostéopathe découvre la réputation peu enviable de Pages Jaunes, dont le virage numérique a été cahoteux.
«Je suis devenue blanche», raconte celle qui se met alors à fouiller et qui trouve quantité d’avis défavorables sur l’entreprise jadis synonyme du bottin téléphonique.
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