Changement de garde: un PDG doit parler français au Québec, selon Peter Simons
Le Journal de Montréal
Même si l’anglais est présent dans sa vie depuis la naissance, pour l’ex-patron de La Maison Simons, Peter Simons, il est important que les compagnies brassent des affaires au Québec dans la langue de Molière et que les dirigeants soient en mesure de s’exprimer en français.
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Mercredi, M. Simons était de passage devant la communauté d’affaires de Québec, à l’occasion d’un événement organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec.
Vingt-quatre heures plus tôt, l’homme d’affaires annonçait qu’il cédait les rênes de La Maison Simons à Bernard Leblanc, nouveau président et chef de la direction. M. Simons occupe dorénavant le poste de chef marchand.
Questionné par Le Journal sur l’importance d’avoir un président qui parle français à la tête de l’une des plus vieilles entreprises au pays, M. Simons est d’avis qu’un PDG d’une compagnie d’ici, même s’il est anglophone, devrait être en mesure de parler français, entre autres avec ses travailleurs.
«Honnêtement, nous adorons la langue française. Moi, j’adore vivre au Québec en français. Être bilingue, c’est un privilège. [...] Tout fonctionne chez nous en français», a-t-il exprimé.
«De fonctionner à Québec, au Québec, en français, oui j’y tiens. Je tiens à la langue. Évidemment, nous vivons sur un continent qui est majoritairement anglophone», a-t-il ajouté.
M. Simons a grandi dans un milieu anglophone. Sa grand-mère était irlandaise ; elle est venue s’installer au Canada en 1900. Même si l’anglais a toujours été présent à la maison, l’homme d’affaires confie qu’il a élevé ses enfants surtout dans la langue de Molière.
«C’est un privilège d’avoir côtoyé les deux cultures. Je considère que cela m’a rendu un meilleur gestionnaire et une meilleure personne. Cela m’a fait voir les faiblesses de ma grand-mère et ses forces», a souligné M. Simons.