400 mises à pied temporaires: un cadenas devant l’usine au lendemain de l’annonce chez Lion Électrique
Le Journal de Montréal
Un cadenas était placé sur la barrière de sécurité menant à l’usine de Lion Électrique de Saint-Jérôme lundi matin, au lendemain de l’annonce de 400 mises à pied temporaires, soit la moitié de l’effectif, par le constructeur de camions et d’autobus électriques.
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Se méfiant de la présence des médias, les dirigeants de Lion Électrique ont décidé de donner congé aux employés qui vont conserver leurs emplois jusqu’au 16 décembre, la date butoir pour sauver la compagnie de la faillite. Une stratégie planifiée pour restructurer leur production selon les employés à qui nous avons parlé. Le stationnement était vide, mais les nombreux autobus et camions qui traînent dans la cour depuis plusieurs semaines n’ont pas bougé. Toutes les portes étaient verrouillées.
Même chose du côté des installations de Mirabel, où il y a des bureaux et le centre d’innovation de l’entreprise. Au même endroit, plusieurs dizaines d’autobus et de camions étaient stationnés un peu partout.
Peu d’information transpire concernant les départements touchés par ces nouvelles compressions. Les personnes touchées ont été informées par téléphone et par courriel dans la journée de dimanche.
«Tout s’est fait en cachette. Les dirigeants ont beaucoup joué sur les mots, a mentionné une employée qui a été mise à pied dans les dernières heures. On le savait que ça s’en venait depuis un certain temps, parce que la production était au ralenti.
«Certains fournisseurs retenaient des pièces parce que Lion ne payait plus ses factures. Ils ne les payaient plus vraiment depuis un an. Ils ont produit des autobus pour produire des autobus.»