Amazon retire des t-shirts jugés homophobes après des questions du «Journal»
Le Journal de Montréal
Amazon a cru bon de retirer de son site de vente en ligne des t-shirts portant la mention «Taxes are gay», jugés homophobes par certains, trois jours après des questions du Journal, qui souhaitait savoir si elle était d'accord avec le message véhiculé.
«Les produits en question ne sont plus disponibles», a indiqué par courriel Amazon, après des questions du Journal posées vendredi dernier sur des t-shirts affichant la mention «Taxes are gay».
Amazon dit que «tous les vendeurs doivent suivre [ses] directives de vente et ceux qui ne les suivent pas feront l'objet de mesures, y compris la suppression potentielle de leur compte».
«Si nous découvrons qu'un produit n'a pas été détecté lors de nos vérifications de conformité continues, nous prenons des mesures immédiates pour régler le problème et affinons nos contrôles», poursuit la multinationale américaine.
«Nous avons mis en place des mesures proactives et nous surveillons continuellement notre site de vente pour détecter les produits qui ne respectent pas nos directives», assure la société qui a eu besoin d’une question du Journal pour agir.
D’après Martin Blais, sociologue et professeur au département de sexologie de l’UQAM, Amazon a pris la bonne décision, car dire «C’est gai» «est une insulte».
«On veut clairement connoter péjorativement l’homosexualité et le fait d’être gai», dénonce le titulaire de la Chaire de recherche sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres.
«Quand un jeune dit à un autre jeune “C’est gai”, ça veut dire “C’est mal, c’est laid, ce n’est pas bien”. Cette connotation-là est connue aux États-Unis, comme ici», ajoute-t-il.
«Si Amazon recule, c’est clairement que ça va à l’encontre de leurs politiques», conclut-il.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.