Acheter un «citron»: le cauchemar d'un jeune conducteur
Le Journal de Montréal
Plus que jamais, les pénuries de matériaux et les enjeux de main d’œuvre forcent les consommateurs à s’armer de patience. Mais imaginez la frustration si vous croyez faire l’acquisition d’un véhicule qui vous fait voir de toutes les couleurs.
C’est ce qui est arrivé à Sébastien, lorsqu’il a fait l’achat d’un véhicule utilitaire sport hybride, l’été dernier. L’homme dans la vingtaine s’est vite rendu compte qu’il s’est fait passer un véritable citron.
Le VUS est coincé dans la cour du concessionnaire depuis plusieurs mois maintenant. Du catalyseur au moteur, l’expérience s’avère un cauchemar et il se serait bien passé de tout le stress que cela lui a causé.
«Je l’ai conduit une dizaine de jours depuis le 7 juillet, a-t-il raconté au journaliste Pierre-Olivier Zappa, de TVA Nouvelles, dans le cadre de l’émission À vos affaires.
«C’est un véritable citron. Dès qu’on remplace une pièce, un autre morceau tombe, et ainsi de suite. Ça fait probablement quatre ou cinq fois que je le retourne au garage.»
C’est le cas de le dire, le véhicule de marque Kia que s’est procuré Sébastien tombe en ruine.
«Une pompe à eau qui refroidit le moteur, après ça à la mi-août, on fait un traitement pour retirer des bulles d’air, puis le 30 août je le ramène pour changer le moteur et on est encore ici.»
Plus de cinq visites au concessionnaire
La sécurité a aussi été un désagrément majeur. Sébastien conduisait sa nouvelle voiture sur la route pour la deuxième fois lorsqu’une fumée a émané du capot.
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