Énergie nucléaire: Hydro-Québec pourrait réactiver Gentilly 2
Le Journal de Montréal
À la recherche d’une dose massive d’énergie, le nouveau patron d’Hydro-Québec Michael Sabia enclenche une étude de faisabilité sur la relance de la centrale nucléaire Gentilly 2, inactive depuis 2012.
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Michael Sabia cherche de l’énergie afin de satisfaire les demandes grandissantes du gouvernement du Québec. En plus de l’hydroélectricité, l’éolien et la sobriété énergétique, la société d’État pourrait se tourner vers le nucléaire.
Le successeur de Sophie Brochu vient donc de prendre sa première grande décision: il a réclamé à son équipe une étude de faisabilité pour redémarrer la défunte Centrale Gentilly 2 à Bécancour, a appris notre Bureau parlementaire.
Les employés d’Hydro ont été informés de cette demande provenant du PDG.
Le type de démantèlement choisi à l'époque devait être pourtant irréversible, convient Hydro. La société d’État souhaite toutefois en avoir le cœur net.
«Oui, on est en train de regarder si, là où nous en sommes dans le déclassement de cette installation-là, il y a moyen de faire marche arrière», a confirmé Francis Labbé des relations avec les médias chez Hydro-Québec, indiquant qu’il s’agissait d’une démarche préliminaire.
«On est dans un contexte dans les prochaines années où on va avoir besoin de térawattheures massifs pour répondre à la demande qu’on anticipe au Québec. On est à l’étape où on veut regarder toutes les options qui sont devant nous, y compris celle-là.»
Plus de 100 TWh additionnels d’électricité propre seront requis pour que le Québec atteigne la carboneutralité à l’horizon 2050, rappelle la société d’État.
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.