«Ron a pas dit son dernier mot»: une pub originale de RONA pour recruter des retraités
Le Journal de Montréal
Le distributeur québécois de produits de quincaillerie RONA a voulu frapper fort avec une publicité pour tenter de recruter de jeunes retraités afin de faire face à la pénurie de main-d’œuvre, une campagne jugée «originale», selon un spécialiste en marketing.
«Ron Fournier sort de la retraite pour vous sortir de la retraite!». C’est avec ce slogan et l’image du célèbre animateur de radio et ancien arbitre de hockey professionnel Ron Fournier que RONA a lancé sa campagne jeudi.
La publicité a été diffusée aussi bien sur des sites web québécois qu’en une de l’édition de jeudi du Journal de Montréal. Elle annonce un Facebook live qui aura lieu en soirée sur la page de RONA, après le match du Canadien de Montréal, un clin d’œil à la carrière de Ron Fournier.
«C’est une campagne fort originale», a souligné Luc Dupont, professeur au département de communication à l’Université d’Ottawa.
Le mélange d’utilisation d’un média traditionnel – comme le Journal de Montréal – et le Facebook live – où se trouvent les jeunes retraités ciblés par la publicité, a été particulièrement salué.
Il s’agit également d’une des rares fois où une campagne pour du recrutement touche directement les personnes qui ont terminé leur carrière.
«On le sait, au Québec, le problème c’est de trouver des employés. Dans le cas des employés plus âgés, ce sont des gens extrêmement fiables, ce sont des gens aussi qui ont du temps, qui veulent souvent encore travailler», a précisé M. Dupont.
«Il faudra éventuellement que le gouvernement se réveille et décide d’ajuster sur le plan fiscal tout ça pour s’assurer que ce soit intéressant pour les personnes âgées de revenir travailler», a-t-il aussi fait valoir.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.