«L’économie est au ralenti»: nos PME veulent diversifier leurs carnets de commandes
Le Journal de Montréal
«L’économie est au ralenti», a répondu spontanément un entrepreneur québécois au Journal qui lui a demandé quels étaient ses principaux enjeux, en marge d’un salon national de donneurs d’ordres, sur la Rive-Sud de Montréal, jeudi.
«Le défi, c’est de continuer de développer des affaires. C’est pour cela que l’on est ici», a expliqué Nicholas Lajoie, président de MLG Peinture Industrielle, qui a fait le voyage de Louiseville, en Mauricie, à la journée des fournisseurs de Sous-traitance industrielle Québec (STIQ), à Boucherville.
«On a réussi à maintenir la même cadence, mais en allant chercher d’autres clients. On a eu besoin d’en remplacer parce que certains avaient diminué de beaucoup la demande. La clé est vraiment de renouveler la clientèle et de la maintenir», a-t-il résumé.
L’ex-dirigeant de Saputo, qui a fondé sa PME de sept employés il y a quatre ans, et dont le chiffre d’affaires avoisine déjà les 2 M$, a le vent dans les voiles.
Des fournisseurs du Cirque du Soleil ou de Lion Électrique lui font confiance. Le carnet de commandes est là, mais certains vents contraires soufflent aussi.
«On est en continuel combat là-dedans. On essaie d’avoir le carnet de clients le plus large possible pour avoir le plus de secteurs», a aussi partagé Steve Fortier, vice-président d’Optimétal 360, à Montmagny, rencontré au même événement.
Comme eux, de nombreux patrons de PME étaient préoccupés par le ralentissement économique, qui se fait sentir dans certains contrats ces derniers mois.
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.