«Ça crée un climat de peur»: HEC Montréal licencie 17 travailleurs après une requête de syndicalisation
Le Journal de Montréal
HEC Montréal a licencié 17 personnes à la sécurité et au ménage vendredi dernier, après le dépôt de leur requête de syndicalisation, selon un syndicat, ce que nie l'université qui dit que cela n'a rien à voir avec l'accréditation.
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«Tous les agents de sécurité ont été licenciés. On parle de 11 personnes, dont un travailleur qui avait 25 ans d'ancienneté. Ça fait très mal. Il y a de la peur. Ils regrettent d'avoir voulu se syndiquer», a dénoncé au Journal Joey-Pierre Savoie Ouimet, conseiller syndical au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
«Ça crée un climat de peur dans l'institution. On pense qu'ils veulent recourir à la sous-traitance à l'entretien ménager», a-t-il ajouté.
Fondée en 1907, HEC Montréal a comme directeur général Federico Pasin. Son conseil d'administration est présidé par Hélène Desmarais, conjointe de Paul Desmarais fils, président du conseil de Power Corporation depuis 1996.
En septembre 2023, l'école de gestion québécoise a inauguré un édifice portant le nom d'Hélène-Desmarais, en présence du premier ministre François Legault et de la communauté d’affaires.
Joint par Le Journal mardi, le Tribunal administratif du travail (TAT) a confirmé que deux requêtes en accréditation pour HEC Montréal avaient été déposées.
«Les deux dossiers sont traités en même temps», a indiqué Marc Lalancette aux relations médias du TAT.
Ces derniers jours, des employés sous le choc avaient raconté au Journal avoir été surpris par la manière de faire de HEC Montréal.
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