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Un sombre bilan pour la criminalité à Montréal, qui a augmenté de 11,5% en 2023
Le Journal de Montréal
Violence en hausse, explosion des vols et des fraudes, nombreux événements haineux; la criminalité continue d’augmenter à Montréal, selon le rapport annuel de la police qui doit être rendu public la semaine prochaine et dont notre Bureau d’enquête a obtenu copie.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a recensé plus de 112 600 crimes en 2023, soit une augmentation de 11,5% par rapport à 2022.
Le bilan est encore plus sombre du côté des crimes contre la personne (comme les tentatives de meurtre, les voies de fait et les vols avec violence), qui ont augmenté de plus de 13%.
Par rapport à 2018, il y a eu près de 11 000 crimes contre la personne de plus en 2023.
«La tendance à la hausse du nombre de crimes contre la personne, observée au Québec comme ailleurs au Canada avant la pandémie, s’est confirmée en 2023», constate le SPVM dans son rapport.
Et bien que le nombre de meurtres a baissé l'an dernier (31 en 2023, contre 42 en 2022), l'année 2024 a bien mal débuté. En date d'hier, on comptait 16 homicides, contre 8 à pareille date en 2023.
Plusieurs sources policières qui se sont confiées à nous sous le couvert de l'anonymat, car elles ne sont pas autorisées à parler aux médias, confirment que 2023 a été très difficile.
«Nos policiers sont à bout de souffle. Ils ont saigné du nez toute l'année», affirme l'une d'elles.
Même les crimes de conduite dangereuse d’un véhicule à moteur sont en explosion de 134% par rapport à l’année précédente, un phénomène que la police attribue potentiellement au fléau de vol de voitures (voir autres textes).
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Une personne très proche de moi venait de mourir. Alors que je parlais avec un collègue psychologue, je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer... et je me suis aussitôt empressée de m’excuser. J’ai alors eu droit à une réplique sans appel de sa part: «Ah non! Non!», m’a-t-il répété. Sa réponse m’a fait un grand bien, et j’y repense souvent. Il a refusé mes excuses, soulignant que mes émotions étaient non seulement légitimes, mais qu’elles s’exprimaient de la meilleure façon qui soit. La mort de cette personne m’avait profondément affligée, et il n’y avait aucune raison d’être gênée d’éprouver cette tristesse.