
Un ex-premier ministre du Québec croit qu’il est urgent de requalifier 800 000 travailleurs pour les métiers d’avenir
Le Journal de Montréal
Alors que 810 000 emplois sont en danger avec l’intelligence artificielle (IA), l’ancien premier ministre du Québec Pierre Marc Johnson insiste sur l’urgence d’intégrer cet outil en entreprise, dans une entrevue-choc qui rappelle la sortie de Lucien Bouchard sur le travail.
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«Si l’on ne fait plus de production parce que l’on est déclassé, ça représentera des transferts sociaux gigantesques, on aura plus de chômeurs», anticipe l’ancien premier ministre péquiste Pierre Marc Johnson, 78 ans. 258 400 personnes étaient au chômage au quatrième trimestre de 2024, selon l’Institut de la statistique du Québec.
«On n’a pas utilisé assez souvent l’initiative privée pour régler ces problèmes. On a souvent renvoyé cela à l’État», alerte celui qui a succédé à René Lévesque.
En début d’année, l’Institut du Québec (IDQ) relevait qu’environ 810 000 Québécois sont fragiles à l’automatisation.
Caissiers, serveurs, opérateurs de machine, ouvriers... verront leurs tâches en bonne partie automatisées, selon l’IDQ. En fabrication, 59% des employés se trouvent en position vulnérable.
Dans une vigoureuse sortie publique, Pierre Marc Johnson dénonce que les Canadiens sont deux fois moins productifs que les Américains en pleine guerre tarifaire.

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