
Les Bourses sont hystériques et redécollent à la hausse
Le Journal de Montréal
Il aura fallu une énième volte-face du gouvernement Trump au sujet des tarifs douaniers pour que prenne fin mercredi la série noire qui avait cours pour une cinquième journée d’affilée aux Bourses de New York et de Toronto.
• À lire aussi: Donald Trump réduit les tarifs «réciproques» à 10%, sauf pour la Chine
• À lire aussi: La Chine fait passer à 84% ses contre-tarifs sur les produits américains
• À lire aussi: La chaine logistique mondiale a déraillé avec les tarifs de Trump
Après une ouverture mitigée, les principaux indices boursiers nord-américains ont terminé en net rebond mercredi, à la suite de l’annonce d’une pause sur certains droits de douane.
Il n’en fallait pas plus pour que, sur Wall Street, le S&P 500 – l’indice phare de la Bourse de New York – termine la séance en hausse de 9,52%. Il s’agissait de la quatrième plus importante progression en une seule journée de l’histoire, notait hier le vice-président stratégie d’investissement de Desjardins, Michel Doucet.
Pour sa part, le Dow Jones clôturait à +7,87%, tandis que le Nasdaq, à forte composition technologique, terminait à +12,16%. Il s’agissait dans son cas (Nasdaq) de la plus forte croissance enregistrée en une seule journée depuis 2001.
Dans un message publié sur Truth Social, Donald Trump a pris la planète par surprise, en milieu d’après-midi, en indiquant qu’il avait fait «une PAUSE de 90 jours et une réduction substantielle des droits de douane réciproques pendant cette période, fixée à 10%, également avec effet immédiat».
Cette décision s’applique à tous les pays, à l’exception de la Chine, a précisé Washington, qui semble résolu à user de la méthode forte contre son puissant vis-à-vis asiatique. En réplique à la riposte de Pékin, le président Trump a indiqué que les États-Unis allaient relever leurs droits de douane sur la Chine, de 104% à 125 %.

Jaguar Land Rover et Volkswagen ont mis leur expédition vers les États-Unis sur pause, le fabricant de chocolat suisse Lindt servira le Canada à partir de l’Europe et boudera ses usines américaines... les multinationales naviguent en eaux troubles et doivent bouger vite en pleine guerre commerciale, observe The Globe and Mail.