
Attention aux fausses boutiques d’achat local créées par intelligence artificielle par le crime organisé
Le Journal de Montréal
Un groupe de fraudeurs qui construit de fausses boutiques d’achat local à l'aide de l’intelligence artificielle continue de faire la pluie et le beau temps au Québec malgré sa dénonciation par les autorités.
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«Facebook et Google le savent et ne font rien», s’étonne le spécialiste du numérique François Charron devant l’abondance de publicités diffusées par les fraudeurs sur les deux plateformes.
La fausse boutique change de nom sans arrêt, mais le modus operandi reste le même: une publicité sur Facebook offre de gros rabais de liquidation après l'annonce de la fermeture d'une boutique en raison de l’épuisement du couple fondateur.
«C’est toujours les mêmes cordes sensibles: notre empathie est réveillée par le couple et y’a rien comme une bonne petite faillite pour réveiller le chacal en nous», observe l’éditeur du site francoischarron.com.
C’est actuellement la boutique Saint Blanc Montréal qui est la plus active du groupe au Québec. Parmi les autres, notons River Montréal, Mode-Quebec, Atelier Quebec, Luzon Quebec et Allure Quebec.
François Charron a écrit sur l’arnaque le 3 avril. Son article a été relayé à ses 500 000 abonnés sur les réseaux sociaux et il en a aussi parlé dans une chronique radio qu’il tient sur une quinzaine de chaînes.
Impossible, dit-il, que le robot qui gère les pubs Facebook et les pubs Google ne soit pas au courant de la fraude. Le Journal a aussi écrit deux reportages sur la fraude, dont un le 15 mars à la suite de la mise en garde de l’Office de la protection du consommateur (OPC).