
«Arrêtez de faire peur au monde», implore un proprio de boutique hors taxes
Le Journal de Montréal
Un propriétaire d’une boutique hors taxes n’en peut plus du climat de peur qui sévit des deux côtés de la frontière et qui fait fondre ses ventes de moitié.
• À lire aussi: Les boutiques hors taxes veulent négocier directement avec les fournisseurs
• À lire aussi: Tarifs douaniers: c’est rendu cher d’aller faire ses emplettes aux États-Unis
«Donald Trump fait peur à tout le monde avec ses tarifs. Depuis qu’il est au pouvoir, notre clientèle a baissé de 50%. C’est catastrophique», soupire Philippe Bachand, 63 ans, proprio de la boutique hors taxes de Philipsburg, dans Brome-Missisquoi.
«Est-ce que l’on peut garder la crise politique au niveau des gouvernements? Ce n’est pas la fin du monde. Faut arrêter de faire peur au monde», pousse-t-il.
Alcool, parfums, cosmétiques, chocolats, sirop d’érable, sacs à main... les clients ne sont plus au rendez-vous ces derniers mois.
«Les gens ont peur d’être touchés dans leurs exemptions personnelles avec les douaniers, alors que rien de cela n’a changé», insiste le patron de l’entreprise familiale fondée en 1988.
Une vingtaine de personnes travaillent pour lui. C’est beaucoup de familles, dans ce village de 300 âmes. Il s’agit du deuxième employeur du coin, après les douanes.
D’après l’Association frontière hors taxes (AFHT), il faut une aide d’urgence, une directive ministérielle et un ajustement des taxes d’accise au plus vite pour arriver à sortir la tête hors de l’eau.