Trudeau milite pour un prix mondial sur le carbone
Le Journal de Montréal
GLASGOW | Justin Trudeau a profité de son passage à la COP26, en Écosse, pour tenter de convaincre ses homologues d’imposer un tarif mondial sur le carbone, à l’image de ce qui se fait au Canada.
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Le premier ministre canadien a quitté Glasgow, mardi, sans réussir à rallier les autres chefs d’État à sa vision, mais les négociations se poursuivront après son départ, a-t-il fait valoir.
M. Trudeau plaide pour un prix mondial sur les gaz à effet de serre afin que la production d’un bien ne soit pas moins dispendieuse dans les pays aux règles environnementales moins contraignantes.
«On sait, par exemple, que l’aluminium fait au Canada, au Québec, est l’aluminium le plus propre au monde», a-t-il illustré. Mais celui-ci est en compétition avec des fabricants étrangers qui utilisent «des processus plus nocifs pour l’environnement».
«Et donc, nous sommes à un désavantage parce qu’on est en train de faire de meilleures choses pour l’environnement, pour les citoyens», a déploré M. Trudeau en conférence de presse.
Alors que 20% des émissions mondiales de GES sont présentement couvertes par une sorte ou une autre de tarification du carbone, il souhaite faire grimper cette proportion à 60%.
Toutefois, il manque un allié de taille pour réaliser le plan du Canada: le président américain, Joe Biden, n’envisage pas une telle tarification pour réduire les émissions de GES de son pays.
Dans la plupart des provinces canadiennes, une taxe est imposée sur le carbone (notamment à la pompe), tandis que le Québec compte plutôt sur un système de bourse qui permet de compenser les GES avec des réductions réalisées en Californie.
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