Secteur automobile: Ford s'entend avec ses employés canadiens
Le Journal de Montréal
La grève dans le secteur de l’automobile a été évitée à travers le pays, dimanche, mais elle continue aux États-Unis et devrait même prendre une dimension très politique cette semaine avec les visites attendues du président Joe Biden et de l'ancien président Donald Trump, mardi et mercredi.
Les membres du syndicat Unifor, qui représente les employés des usines automobiles au Canada, ont approuvé dimanche un accord de trois ans avec le constructeur américain Ford, écartant ainsi le risque d'un débrayage.
«Félicitations. Les votes ont été comptés et les membres d'Unifor de Ford au Canada ont ratifié un accord sur trois ans qui va apporter des gains immenses pour les travailleurs de l'automobile», a indiqué le syndicat sur X, anciennement Twitter.
Les salaires doivent être augmentés de 15% sur trois ans, y compris une hausse de 10 % la première année. L'accord comprend aussi d'autres avantages et bonus, dont des ajustements au coût de la vie et de meilleures retraites.
Il concerne plus de 5.600 employés de Ford au Canada, et devrait servir de référence pour ceux de Stellantis et de General Motors comme c'est traditionnellement le cas. Les trois géants américains, surnommés les «Big three», emploient quelque 18.000 adhérents d'Unifor.
Aux États-Unis, la première grève affectant les trois constructeurs en même temps est entrée dans sa deuxième semaine vendredi, et s'est durcie chez General Motors et Stellantis.
Quelque 38 centres de distribution de pièces détachées de ces deux groupes sont désormais concernés.
En cause, selon le syndicat United Auto Workers (UAW), le manque d'avancée dans les négociations syndicales, alors que de «réels progrès» ont été effectués chez Ford.
L'UAW réclame notamment une hausse salariale de 40% sur quatre ans, correspondant à celle dont ont bénéficié les dirigeants des groupes ces quatre dernières années.
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