«On l’a vu avec le Cirque du Soleil»: peut-on sauver Northvolt malgré la crise?
Le Journal de Montréal
Tout n’est pas perdu pour l’entreprise Northvolt, dont l’avenir s’est considérablement assombri depuis qu’elle a formulé une demande pour de se mettre à l’abri de ses créanciers auprès des autorités américaines.
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Selon Mathieu Dion, le chef du bureau de Montréal pour l’agence Bloomberg, un coup de théâtre peut être possible.
«Sincèrement, tout peut se passer. On l’a vu avec le Cirque du Soleil, qui a fini par être acheté par quelqu’un d’autre, par exemple, et qui a passé à travers», a-t-il illustré lors d’une entrevue à LCN.
Or, si ce genre d’intervention peut permettre de sauver des entreprises en difficulté, elle ne garantit pas la sécurité des créanciers impliqués dans le processus.
«Il y a des conséquences pour beaucoup de gens, notamment pour les créanciers. Et qui sont les créanciers, dans le cas de Northvolt? Notamment, les Québécois, avec Investissement Québec, la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui risquent de perdre gros dans l’aventure, même si la filiale canadienne finit par être construite», a expliqué M. Dion.
«Mais la grande question, c’est: où sont-ils dans le rang des créanciers? Moins vous êtes senior, moins vous risquez d’être remboursé», a-t-il ajouté.
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