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Québec rehausse la protection des données des citoyens
Le Journal de Montréal
Québec met officiellement un terme à l’utilisation excessive des renseignements personnels dans le secteur privé. Les entreprises récalcitrantes s’exposent à de sévères pénalités pécuniaires.
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Le compte à rebours est commencé : la Loi modernisant la protection des données personnelles des Québécois a été sanctionnée mardi et les entreprises ont deux ans pour s’y conformer.
Après plusieurs mois de négociations, le gouvernement de la CAQ a fait adopter son projet visant les entreprises et les organismes publics.
«Il y a beaucoup de petites entreprises pour qui c’est une grosse marche à monter», mentionne le ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, Éric Caire.
«Le principal défi lié aux cyberattaques et aux vols de données, ce sont des problèmes de négligence et de manque d’expertise», plaide-t-il.
Québec est la première juridiction au pays à s’attaquer aux méthodes du secteur privé. Il vient encadrer l’utilisation des données récoltées par les entreprises et les organismes publics.
«On vient dire que ce n’est pas un jeu. Ce n’est pas juste un bel outil pour faire de la business. Vous jouez avec la vie, avec l’identité des gens qui vous confient ces renseignements-là et c’est une responsabilité dans l’univers numérique qui est extrêmement lourde», signale le ministre, admettant, sans broncher, que plusieurs organisations sont de mauvaise humeur.
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Une personne très proche de moi venait de mourir. Alors que je parlais avec un collègue psychologue, je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer... et je me suis aussitôt empressée de m’excuser. J’ai alors eu droit à une réplique sans appel de sa part: «Ah non! Non!», m’a-t-il répété. Sa réponse m’a fait un grand bien, et j’y repense souvent. Il a refusé mes excuses, soulignant que mes émotions étaient non seulement légitimes, mais qu’elles s’exprimaient de la meilleure façon qui soit. La mort de cette personne m’avait profondément affligée, et il n’y avait aucune raison d’être gênée d’éprouver cette tristesse.