Programme Écocamionnage: il faut des clauses d’achat local, selon le PQ
Le Journal de Montréal
Le Parti Québécois demande au gouvernement Legault de mettre «à niveau» son programme d’aide financière pour l’électrification des camions en y ajoutant des clauses d’achat local. Une formule qui éviterait que des fonds publics aboutissent dans les poches de compagnies étrangères qui n’ont même pas une usine de production en sol québécois.
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Lundi, Le Journal écrivait que le géant de l’alimentation Loblaw songeait à utiliser les programmes de soutien financier québécois pour électrifier sa flotte de 265 camions. Ces derniers jours, la société s’est inscrite au Registre des lobbyistes pour discuter avec le ministère des Transports du Québec (MTQ).
Jusqu’à présent, Loblaw a commandé auprès de manufacturiers étrangers ses nouveaux camions électriques, soit chez Freightliner (Daimler) et Tesla.
La direction a confirmé au Journal avoir eu des pourparlers avec l’entreprise québécoise Lion Électrique, dont les produits n’ont pas été retenus.
Selon les critères de la première mouture du programme Écocamionnage du gouvernement du Québec, la société ontarienne Loblaw aurait pu recevoir d’importantes sommes de l’État pour appuyer son projet d’électrification et commander ses véhicules chez un manufacturier étranger.
«Il va de soi que le programme d'aide Écocamionnage devrait être mis à niveau. Plusieurs nouvelles entreprises d'ici pourraient bénéficier d'un impératif d'achat local», a indiqué dans un courriel la députée péquiste et critique en matière d'économie, Méganne Perry Melançon.
Cette dernière estime que Québec a les moyens pour devenir «un véritable chef de file en matière d'électrification des transports».
«Maximiser les retombées»
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