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Première tempête dans les collines Kékéko
Le Journal de Montréal
Récemment, j’ai eu le plaisir de renouer avec le terrain de jeu de mon enfance et même de mon adolescence, les collines Kékéko. Située à quelques kilomètres de Rouyn-Noranda, cette chaîne de collines au relief accidenté culmine à 488 mètres au sommet Icpätina. Les adeptes de plein air bénéficient de sentiers d’une qualité exceptionnelle pour les randonnées pédestres, la raquette en hiver, la pratique de l’escalade et du vélo de montagne. Marcher à nouveau la fameuse Trans-Kékéko, un sentier de 16 km qui traverse le massif de « montagnes » d’un bout à l’autre, est une véritable redécouverte de ce territoire fabuleux. Mon sentier préféré demeure celui de la falaise. Un parcours difficile dans un terrain ponctué de blocs erratiques et d’éboulis. Néanmoins, la beauté de cette nature presque vierge compense l’effort et la marche parfois très technique. On y fait même l’ascension de ladite falaise par une brèche, à l’aide de cordage ancré à des arbres pour se donner un minimum de sécurité. En tout temps, ce coin de pays est su-blime avec ses escarpements rocheux, ses cascades et ses paysages à perte de vue. L’horizon dévoile les lacs environnants, de même que les monts Chau-dron et Kanasuta. Tard en automne, les premières tempêtes de neige font leur apparition et donnent aux paysages, déjà magnifiques, un caractère incomparable. Perché sur les bords de la falaise dans une atmosphère empreinte de quiétude, j’ai droit à une vue d’une beauté plutôt irréelle !
Appareil : Mavic Pro 2
Objectif : 22 mm
Exposition : 1/8s à f/8
ISO : 100

Une personne très proche de moi venait de mourir. Alors que je parlais avec un collègue psychologue, je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer... et je me suis aussitôt empressée de m’excuser. J’ai alors eu droit à une réplique sans appel de sa part: «Ah non! Non!», m’a-t-il répété. Sa réponse m’a fait un grand bien, et j’y repense souvent. Il a refusé mes excuses, soulignant que mes émotions étaient non seulement légitimes, mais qu’elles s’exprimaient de la meilleure façon qui soit. La mort de cette personne m’avait profondément affligée, et il n’y avait aucune raison d’être gênée d’éprouver cette tristesse.