Près de 500 clients d’Hydro attendent depuis plus de 2 ans pour être branchés
Le Journal de Montréal
La liste de clients en attente de branchement n’a jamais été aussi grande à la société d’État, au moment où le nouveau PDG Michael Sabia admet que le service d’Hydro «n’est pas au rendez-vous» et qu’il compte dépenser des milliards de dollars pour corriger la situation.
• À lire aussi: Il ne faut pas oublier qu’Hydro-Québec est une société d’État
• À lire aussi: Hydro-Québec et la Caisse, un partenariat naturel
• À lire aussi: Des hausses de tarif aux grandes industries à venir, selon Fitzgibbon
«Nous comptons présentement 492 demandes de branchement ou d’alimentation de clients résidentiels créées depuis plus de 24 mois. Celles-ci touchent à la fois des résidences principales et secondaires», a répondu au Journal le responsable de l’accès à l’information chez Hydro-Québec, François Ramsay.
Ce dernier ajoute que si les demandes de tous les types de travaux explosent depuis deux ans, Hydro-Québec constate tout de même une réduction des délais dans plusieurs régions.
Johanne Bossé et son conjoint craignent de rejoindre cette liste de clients qui doivent patienter plusieurs mois avant d’être branchés.
«Nous déménageons le 23 novembre dans notre nouvelle maison à Chertsey, dans Lanaudière, et nous n’aurons toujours pas d’électricité. J’ai signé une entente avec Hydro en février 2023. Mais depuis, le délai de communication est toujours trop long et trop d’intervenants sont impliqués», dit-elle.
Le plus fâchant, ajoute-t-elle, c’est que le couple a dû payer 41 000$ à Hydro en octobre pour les travaux de plantage de poteaux et lignes aériennes, mais rien n’a encore été fait.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.