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Pour emporter... au parc!
Le Journal de Montréal
Je pourrais vous faire des accords parc et pique-nique à l’infini. Je suis de celles qui peuvent même trimballer des plats en sauce pour dégustation dans un parc.
Je voue un culte absolu aux sandwichs, et leurs nombreuses options d’assemblage, qui se mangent coupés en deux d’une main agile sur une couverte au soleil. Et je ne m’empêcherai pas de siroter une bonne tonkinoise, même à 30 degrés à l’ombre sous un arbre.
On vide le frigo en pique-nique!
J’ai déjà pris des homards entiers cuits dans mon congélateur que j’ai emballés dans des linges à vaisselle tout propres, puis dans un sac en plastique, puis dans mon sac de courses avec des tortillas et des salsas maison faciles à emporter et parce que j’en garde toujours dans des pots Mason dans le frigo. Et hop, direction Saint-Eustache à la Maison Lavande pour un pique-nique inoubliable! Tout le monde voulait son petit taco au homard! Emballez vos restants de la veille et marchez jusqu’à l’espace vert le plus près. Un soir de popote paresseuse deviendra une fête. Ne pas oublier d’appeler les voisins pour un partage de quartier!
Parcours urbains aux mille saveurs
L’option «takeout» comme on dit est aussi la variante qu’on pratique à fond pour faire d’une pierre deux coups: profiter de l’été et manger au ralenti en pique-nique où l’on pige dans tous les plats et où l’on vole des bouchées de tout entre deux parties de notre vieux spikeball. Dans la Petite Italie, à part évidemment le marché Jean Talon où l’on en profite toujours pour faire une ou deux provisions, on retrouve un repère épicurien qu’on adore, le San Gennaro. On a à peine franchi le pas de la porte en direction du parc de la Petite-Italie qu’on ne peut s’empêcher de mordre à belles dents dans une belle pizza au fromage caciocavallo et patates. Le café à lui seul vaut le détour. Avec un beignet italien, c’est un pur rêve.
Découvrir des trésors de restos de quartier est aussi une activité à faire avec enfants et amis. Un hommage aux traditions culinaires thaï est rendu au Puimpui. Entre des mijotés prêts à l’avance – prêts surtout à être dégustés – ainsi que des plats minute, on choisit le pad thaï de tofu et le riz collant à la mangue. C’est peut-être le plat le moins piquant du menu, mais on aime manger végé!
Dans le Mile-Ex se trouve le dépanneur Le Pick Up. Le lieu du «pour emporter par excellence». Bien que son nom invite à commander pour emporter, c’est presque péché de ne pas profiter de l’ambiance de ce lieu plus qu’intime et sympathique. Mais on restera un autre jour, notre but c’est de manger dehors, on se rappelle. Tous leurs sandwichs sont sensationnels. Tous. Mais puisqu’il faut choisir et parce qu’on y reviendra toujours, je propose le sandwich de porc effiloché avec pickles de zucchinis.
Le mot d’ordre cet été: on se retrouve sur la couverte!
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Une personne très proche de moi venait de mourir. Alors que je parlais avec un collègue psychologue, je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer... et je me suis aussitôt empressée de m’excuser. J’ai alors eu droit à une réplique sans appel de sa part: «Ah non! Non!», m’a-t-il répété. Sa réponse m’a fait un grand bien, et j’y repense souvent. Il a refusé mes excuses, soulignant que mes émotions étaient non seulement légitimes, mais qu’elles s’exprimaient de la meilleure façon qui soit. La mort de cette personne m’avait profondément affligée, et il n’y avait aucune raison d’être gênée d’éprouver cette tristesse.