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Les grosses quilles du samedi
Le Journal de Montréal
D’Afrique du Sud, en passant par le Beaujolais, et en terminant en Italie, voici une belle sélection pour une fin de semaine tout en beauté.
Buvez moins. Buvez mieux.
45,25 $ - Code SAQ 13475136 – 14 % - Bio
Super blanc qui transcende le cépage dont il est issu. C’est déjà un magnifique vignoble (avec une vue spectaculaire – voir photos) dans un des plus beaux endroits viticoles de la planète. Et je pèse mes mots. La cuvée Réserve est élaborée à partir de vignes plantées en 1972 sur des sols granitiques. Le style a beaucoup évolué depuis ma dernière visite qui remonte à 2019. L’apport boisé a diminué pour laisser plus de place à l’expression fruitée. Et c’est pour le mieux. Un nez d’abord discret qui s’ouvre sur des tonalités de poussière de roche, de fruits blancs, puis de miel, de pâtisserie et d’amande. La matière en bouche paraît satinée tout en étant dotée d’une acidité vibrante. C’est à la fois ample, juteux et effilé. De jolis amers ajoutent une touche d’élégance à un vin qui, pour moins de 50$, en offre déjà beaucoup. À ne pas manquer.
★★★★ $$$$
32,00 $ - Code SAQ 12847831 – 12 %
Du « petit jus » de gamay tout indiqué pour les journées ensoleillées. Couleur rubis/violacé brillant. On devine un fruité mûr avec des notes de framboise écrasée, de framboise sauvage, de réglisse rouge, et de violette. La bouche est satinée et structurée par des tanins légèrement granuleux et bien intégrés à la matière juteuse. Bonne longueur aromatique. Le vin gagne en complexité et en ampleur avec l’oxygénation. On se régale, tout simplement. Servir assez frais (12°C-14°C). Parfait avec une assiette de charcuterie ou un poulet grillé.
★★★ $$$
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Une personne très proche de moi venait de mourir. Alors que je parlais avec un collègue psychologue, je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer... et je me suis aussitôt empressée de m’excuser. J’ai alors eu droit à une réplique sans appel de sa part: «Ah non! Non!», m’a-t-il répété. Sa réponse m’a fait un grand bien, et j’y repense souvent. Il a refusé mes excuses, soulignant que mes émotions étaient non seulement légitimes, mais qu’elles s’exprimaient de la meilleure façon qui soit. La mort de cette personne m’avait profondément affligée, et il n’y avait aucune raison d’être gênée d’éprouver cette tristesse.