Le PLQ critique le nationalisme comptable de Legault
Le Journal de Montréal
Même s’il reconnaît que le Québec a besoin de capitaux étrangers pour développer sa filière de batterie, le PLQ estime que le nationalisme comptable de Legault rate sa cible.
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« J’ai le comptable en chef, qui est le premier ministre, et l’autre comptable, qui est le ministre de l’Économie. Est-ce que dans leur colonne “intérêt pour le Québec”, ils sont vraiment conscients de ce qu’ils sont en train de faire ? », s’est demandé Monsef Derraji, député de Nelligan du Parti libéral du Québec (PLQ), porte-parole de l’opposition officielle en matière de PME et d’innovation.
Vendredi dernier, le ministre de l’Économie du gouvernement Legault, Pierre Fitzgibbon, a accordé une entrevue au Journal à son retour du Battery Show de Détroit au cours de laquelle il a dénoncé une certaine «démagogie » sur la question de la «détention québécoise».
Au Journal, Pierre Fitzgibbon a du même souffle soulevé l’importance de garder le contrôle de la filière ici et de convertir le spodumène au Québec.
« Ça, c’est notre focus, plus que “qui détient ?”, “qui met l’argent ?” parce que l’on n’a pas assez d’argent au Québec pour le faire de toute façon», a-t-il expliqué, en rappelant que des investissements de plus de 10 milliards de dollars sont nécessaires dans une course où d'autres pays jouent du coude.
Capitaux étrangers
Mardi, le PLQ s’est dit d’accord avec le ministre sur le fait qu’il faut des capitaux étrangers pour les projets de la filière batterie, mais il l’a accusé de ne pas en faire assez pour garder l’actionnariat stratégique chez nous.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.