Le plafond de son condo coule depuis des mois
Le Journal de Montréal
Carole Beaudry attend depuis quinze mois les réparations de sa salle de bains sinistrée. La copropriétaire, qui habite Vaudreuil-Dorion, assiste, impuissante, à une partie de ping-pong entre assureurs, gestionnaire et syndicat de copropriété.
• À lire aussi: À quoi sert le notaire dans une transaction immobilière?
• À lire aussi: De nouvelles protections pour les acheteurs de maisons neuves
• À lire aussi: Éviter que le condo tant rêvé devienne une cage dorée
De nombreux copropriétaires québécois vivent ou ont vécu une situation similaire, selon diverses sources jointes par Le Journal. Le problème vient d’une modification à l’article 1074.2 du Code civil du Québec, qui rend parfois floue la responsabilité en cas de sinistre.
Certains assureurs de copropriétaires, qui couvrent leurs biens, refusent par exemple d’indemniser un dégât d’eau, invitant l’assureur de l’immeuble (ou le syndicat de copropriété) à poursuivre le plombier qui aurait mal fait son boulot. Suit une chicane d’assureurs.
En attendant que ça se règle, tous les copropriétaires doivent payer pour réparer les dégâts ; on parle parfois de centaines de milliers de dollars. Malgré lui, le copropriétaire à l’origine du sinistre devient souvent un paria dans l’immeuble.
Carole Beaudry en sait quelque chose. En octobre 2020, l’eau coule depuis le plafond de sa douche. Le gestionnaire (qui n’a pas rendu nos appels) engage une équipe qui démolit le plafond et prend des photos.
« C’est comme les chutes Niagara ! Ils sont revenus plusieurs fois en quelques mois et, chaque fois, ils prennent des photos. J’ai un plafond populaire ! » dit la copropriétaire.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.