La santé publique, bien plus que la gestion de la pandémie
Le Journal de Montréal
La santé publique a été au centre de l’actualité des deux dernières années en raison de la pandémie de COVID-19, mais elle a un impact quotidien même lorsque le Québec ne vit pas une crise.
«Ce dont je suis certain, c’est que les gens vont être tannés d’entendre parler de la santé publique sous la forme de coronavirus», croit le Dr Luc Boileau, directeur national par intérim de la santé publique du Québec.
La santé publique, toutefois, ne s’intéresse pas unique aux maladies infectieuses.
«C’est tout ce qui détermine la santé d’une population. Alors, on a des comportements comme nos habitudes de vie, nos façons de manger, nos façons d’agir, nos façons d’être, nos façons de se tenir en forme. La façon dont nos routes sont construites, la façon dont nos écoles fonctionnent», explique le Dr Boileau.
«Dans des domaines aussi importants que ceux de la santé mentale, la promotion de la santé dans le milieu scolaire, dans le développement des tout-petits...», complète le Dr André Dontigny, directeur de la santé publique de la Capitale-Nationale.
Pour le Dr Alain Poirier, directeur national de la santé publique de l’Estrie, une bonne manière d’illustrer le travail de la santé publique est avec le tabac.
«Le tabac, c’est une maudite gang de cancer. Or, ce n’est pas tant dans le bureau du médecin qu’on règle ça, c’est avec la taxe sur le tabac», lance-t-il.
Le Dr Poirier estime que des politiques favorables à la santé, c’est ce qui est fondamental en santé publique.
«On l’a un peu perdu de vue parce que, là, on s’intéresse à un virus, et même ce virus-là nous fait adopter des mesures qui, justement, nuisent à d’autres aspects de la vie», estime le médecin.
Nouveaux médecins forcés de travailler au public: potentiellement discriminatoire, reconnaît Legault
Forcer les nouveaux médecins formés au Québec à travailler au public durant quelques années serait discriminatoire, reconnaît François Legault. Son gouvernement est tout de même prêt à aller de l’avant, en imposant la clause dérogatoire.