La PME Effenco se place à l’abri de ses créanciers
Le Journal de Montréal
Effenco, dont la technologie pour les camions lourds a été déployée, entre autres, en Europe et à New York, tire sur la prise. La PME vient de se placer à l’abri de ses créanciers, et Investissement Québec pourrait laisser sur la table environ 10,3 millions $ dans ce dossier.
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Le 6 avril, Effenco s’est placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. Parmi la centaine de créanciers, on retrouve notamment Investissement Québec (IQ) et la Banque de développement du Canada (BDC), qui sont tous deux des actionnaires de la compagnie montréalaise.
L’ensemble des dettes de la PME, qui développait des solutions en électrification permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre des camions lourds, comme des autobus ou des véhicules pour la collecte de matières résiduelles, s’élèveraient à 17,5 millions $.
La direction n’a pas retourné nos demandes d’entrevue.
La Presse écrivait récemment que tous les employés à Montréal avaient été remerciés à la fin mars et qu’Effenco avait tenté de réaliser une ronde de financement, mais que le secteur privé n’avait pas été au rendez-vous.
En 2020, la compagnie, qui devait être vouée à un avenir prometteur, avait réalisé une ronde de financement de 10 millions $ avec IQ, la BDC, le Centre d’excellence en efficacité énergétique, le président d’Effenco, David Arsenault, et un investisseur privé.
2 M$ via le PACTE
Chez IQ, la direction a indiqué, hier, avoir injecté dans Effenco 2,45 millions $ en 2018 par l’entremise du programme Créativité Québec.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.