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L’espoir de jours meilleurs
Le Journal de Montréal
Auteure de nombreux best-sellers vendus à plus de trois millions d’exemplaires, la Française Agnès Martin-Lugand a séduit les lecteurs avec Les gens heureux lisent et boivent du café et J’ai toujours cette musique dans la tête, entre autres. Cette année, elle revient avec La Datcha, une merveilleuse histoire se déroulant dans un hôtel provençal. Avec une grande délicatesse, elle y aborde des sujets qui lui sont chers : l’amour, l’amitié, les secrets, le deuil, la résilience et la beauté du quotidien.
Agnès Martin-Lugand, avec ce nouvel opus, propose un hymne glorieux à la vie, à l’amour, à la fête. C’est un roman des beaux jours et Dieu sait qu’on en a tous besoin en ce moment. À travers les personnages qui vivent et transitent par La Datcha, elle parle aussi d’espoir, à ce qu’on attend, à ce qu’on espère.
La Datcha raconte l’histoire d’Hermine, une jeune femme cabossée par la vie, qui se retrouve à travailler pour un hôtel dans le sud de la France. Elle mettra fin à une vie d’errance pour trouver ses repères auprès de gens au grand cœur et à l’esprit ouvert.
Au cours des périodes de confinement qui ont touché la France, Agnès Martin-Lugand a pris le temps de réfléchir au sujet de son prochain roman. « Tout de suite, j’ai su que je ne voulais pas écrire sur la COVID. Tout, sauf ça. Je ne voulais pas écrire le roman du confinement. Je ne voulais pas écrire avec des personnages masqués qui doivent faire des tests PCR. Ça ne m’intéressait pas », partage-t-elle, en entrevue.
Un refuge
Quand elle est arrivée à la fin du premier confinement, en mai 2020, l’idée de La Datcha était apparue. « J’avais envie d’une bouffée d’oxygène ! » Elle s’est servi du deuxième confinement, à l’automne 2020, pour l’écrire.
« J’étais lancée. Et ce qui se passait dans le roman La Datcha, c’était l’inverse de ce qu’on vivait. Ça a été un peu mon refuge. Par le roman, j’étais dans un monde où les gens mangent ensemble, les gens se touchent, les gens se prennent dans les bras, les gens s’embrassent. Les gens vivent, en fait. Du coup, j’étais hyper bien ! »
La Datcha est un roman d’espoir et de résilience, des thèmes familiers dans ses romans. Tout le côté charnel, les rapports humains, la vraie vie : elle écrit sur ce dont on a besoin. « Je n’en avais pas forcément conscience. Mais parfois, pendant l’écriture, je réalisais que ça a existé, des gens qui dansent ensemble. C’était la vie, avant. J’avais vraiment envie de ça et je suis convaincue qu’on va y revenir un jour ou l’autre. Je reste pleine d’espoir. »
Un lieu attirant
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Une personne très proche de moi venait de mourir. Alors que je parlais avec un collègue psychologue, je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer... et je me suis aussitôt empressée de m’excuser. J’ai alors eu droit à une réplique sans appel de sa part: «Ah non! Non!», m’a-t-il répété. Sa réponse m’a fait un grand bien, et j’y repense souvent. Il a refusé mes excuses, soulignant que mes émotions étaient non seulement légitimes, mais qu’elles s’exprimaient de la meilleure façon qui soit. La mort de cette personne m’avait profondément affligée, et il n’y avait aucune raison d’être gênée d’éprouver cette tristesse.