Ikea va augmenter ses prix de 9 % face aux pressions inflationnistes
Le Journal de Montréal
Le géant suédois du meuble Ikea est contraint d’augmenter ses prix en moyenne de 9 % en 2022 face à la persistance des problèmes de pénuries et de transport cher dans l’économie mondiale, a annoncé jeudi le groupe possédant la plupart de ses magasins.
• À lire aussi: Économiser sur les achats de vêtements
• À lire aussi: Les Canadiens grandement préoccupés par l’Inflation, selon la Banque CIBC
« Malheureusement, pour la première fois depuis que des coûts plus élevés ont commencé à affecter l’économie mondiale, nous allons devoir répercuter certaines hausses de coûts sur nos clients », a indiqué Ingka Group, une holding d’Ikea qui regroupe plus de 90 % de ses magasins.
« Comme de nombreux autres secteurs, Ikea continue à faire face à des contraintes significatives sur le transport et les matières premières qui tirent les coûts, sans pause envisagée dans un futur proche. Les perturbations sont attendues pour la plupart de l’année 2022 », souligne Ingka, qui est basée aux Pays-Bas.
De très loin principal réseau de franchisés d’Ikea avec près de 400 magasins, Ingka se distingue d’une autre holding principale du géant suédois, Inter Ikea, qui possède elle la marque et franchise les enseignes à travers le monde.
Selon Ingka, les principales hausses de coût liées aux transports et aux prix d’approvisionnement « se ressentent surtout en Amérique du Nord et en Europe ».
« La moyenne de la hausse chez Ingka Groupe sera de 9 % au niveau mondial, avec des variations suivant les pays du groupe et la gamme, reflétant les pressions inflationnistes locales », indique le groupe.
Jusqu’ici, Ikea avait absorbé les coûts importants générés par ces tensions logistiques majeures, provoquées notamment par le rebond de la demande au sortir de la première phase de la pandémie.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.