Grève à la SAQ: un autre coup pour les restaurateurs et les importateurs
Le Journal de Montréal
Du côté des restaurateurs et des agences d’importation de vin, la grève des employés d’entrepôt et de l’approvisionnement des succursales de la SAQ est un autre coup dur qui s’ajoute à la liste.
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De nombreuses agences d’importation à qui nous avons parlé refusent toutefois de prendre la parole publiquement. « Chaque fois qu’on le fait, on se fait taper sur les doigts par la SAQ », dit un importateur privé.
L’expression « mafia du vin » a souvent été répétée lors de nos entretiens, hier.
Pour les quelque 400 agences d’importation du Québec, cette grève va causer la perte, au minimum, des revenus d’une semaine de travail, car les livraisons des entrepôts de la SAQ vers les restaurants se font sur une base hebdomadaire.
Déjà, de février à mai, les importateurs privés n’ont pas pu passer de commandes en raison du manque d’espace dans les entrepôts de la société d’État.
inquiétudes
Du côté des restaurateurs, on se résigne à présenter des cartes de vin moins fournies pour le moment.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.