FLO licencie 8% de ses effectifs à l’approche de Noël: «Cette décision n'était certainement pas facile à prendre»
Le Journal de Montréal
Neuf mois après avoir reçu une subvention 6 M$ de Québec, l’opérateur québécois de réseaux de recharge et fabriquant de bornes FLO licencie de façon temporaire 8% de ses effectifs à Shawinigan, a confirmé au Journal l’entreprise, jeudi après-midi.
«Il s’agit de mises à pied temporaires et notre intention de rappeler les employés impactés dans les six prochains mois ou avant», a indiqué au Journal Maude Blouin, porte-parole de FLO.
L'annonce a été faite hier matin aux employés de l'usine de la Mauricie.
Ces suppressions d’emploi, à l’approche de Noël, surviennent quelques mois à peine après l’octroi d’une subvention de 6M$ à FLO pour un projet de 23,8 M$ de nouvelle génération de borne de grande puissance.
«Par respect pour nos collègues affectés et par souci de confidentialité, nous ne divulguons pas le nombre total. Je peux cependant vous dire qu’il s’agit moins de 8% de nos effectifs», s’est limitée à dire la porte-parole de FLO.
D'après FLO, ces «décisions difficiles» s'imposaient pour que la compagnie soit rentable. L'entreprise reste convaincue que l'industrie de la recharge de véhicules électriques est appelée à croître ces prochaines années.
Pour Daniel Breton, PDG de Mobilité Électrique Canada (MEC), il n'y a pas lieu de s'inquiéter puisque l'accélération des ventes dans l'électrique se poursuit.
«FLO a la réputation d'être extrêmement fiable. Sa nouvelle nouvelle génération de borne continuera de les rendre particulièrement compétitif», a analysé le spécialiste de l'industrie électrique au Québec.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.