De l’essence bien moins cher que les gros joueurs tout en étant rentable
Le Journal de Montréal
Alors que le prix de l’essence continue de prendre les consommateurs en otage, une famille québécoise, qui possède trois stations sur la Rive-Sud de Montréal, est capable de jouer du coude avec les grandes pétrolières avec des prix très compétitifs.
Les Pétroles Maurice, propriété de la famille Dauray, tire son épingle du jeu en vendant de l’essence à bon prix sans avoir besoin d’une carte fidélité. Tout un tour de force dans une industrie où il y a un monopole.
Par exemple, à Varennes, l'entreprise affichait un prix de 166,9, soit 10 cents moins cher que ses concurrents. Même chose à Saint-Jean-sur-Richelieu où elle affichait un prix de 161,9, soit 4 cents de moins que les autres.
Comment cette famille peut-elle offrir des prix aussi intéressants aux automobilistes? En encaissant une marge de profit moins grande que les gros joueurs de l’industrie.
«Nous sommes propriétaires de nos bâtisses et nous transportons nous-mêmes le produit avec nos camions, explique le président Denis Dauray. Nous avons une gestion familiale et nous travaillons pour nous.»
«On fait nos profits et nous sommes heureux avec ce que nous avons.»
Leurs prix font jaser dans les villes où ils ont pignon sur rue et les gens font maintenant un détour pour sauver quelques dollars pour leur plein d’essence.
Il n’est pas rare de voir des files d’attente lorsque les autres stations grimpent leurs prix.
«On tente de redonner aux clients. On est justes et honnêtes tout en faisant de l’argent comme toutes les entreprises, précise son fils Jean-Philippe. On est très fiers de dire qu’on aide les gens à sauver de l’argent.»
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.