«Il faut avoir un "Buy Canada Act"», plaide Lion Électrique
Le Journal de Montréal
Alors que Québec s’apprête à injecter des milliards dans l’achat d’autobus urbains, Lion Électrique écorche la règle du plus bas soumissionnaire et demande d’urgence un « Buy Canada Act ».
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« Il faut avoir un “Buy Canada Act”. On n’a pas le choix. C’est un incontournable. Si on ne fait pas ça, on désavantage complètement les compagnies canadiennes », a lancé Marc Bédard, président et fondateur de Lion Électrique, après un passage au Cercle canadien de Montréal, lundi.
« Ce n’est pas un chèque en blanc. On sait que lorsque l’on produit au Canada les véhicules, chaque emploi direct dans le manufacturier créera de sept à dix emplois indirects. Ce n’est pas rien », a-t-il ajouté.
Lundi, Le Journal rapportait qu’une poignée de lobbyistes de Volvo (Prévost et Nova Bus) et de Lion se positionnent pour obtenir des contrats publics de 5 milliards $ annoncés par le premier ministre François Legault.
Ces prochains mois, Québec mettra 2,6 milliards $ dans la construction de garages et 2,4 milliards $ dans l’achat d’autobus électriques, ce qui fait saliver les joueurs d’ici, comme ceux de l’étranger.
Plus bas soumissionnaire critiqué
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.