Un sous-traitant de Molson contamine les eaux de Terrebonne
Le Journal de Montréal
Chaque jour depuis des années, le groupe Triani déverse des eaux contaminées à Terrebonne. La Ville tente de freiner son usine dans une poursuite qui cite le géant Molson.
Le fabricant de boissons rejette dans les égouts municipaux depuis 976 jours de suite ses eaux contaminées au pH hors norme et au taux de DCO et de phosphore trop haut.
Non seulement la qualité de l’eau en souffre, affirme la Ville, mais la présence de ces polluants augmente ses frais de traitement des eaux usées.
Au point où Terrebonne a déposé une poursuite en Cour supérieure en mai dernier pour forcer l’usine à se conformer ou fermer.
Triani cumule quatre verdicts de culpabilité en 24 mois dans la municipalité.
Les rejets de l’usine qu’elle possède depuis 2018 sont non conformes, ses effluents ne sont pas caractérisés et le travail d’un fonctionnaire est entravé, a reconnu la Cour.
S’ajoutent 125 600 $ d’amendes réparties dans 14 autres constats émis pour récidives aux mêmes infractions.
Depuis, le couple derrière Triani, Tristan Bourgeois Cousineau et Joannie Couture, continue de produire et d’embouteiller des boissons alcoolisées de la même façon dans son usine du 901, rue des Forges, à Terrebonne.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.