Restaurants du Vieux-Québec: une relance gâchée par plusieurs annulations
Le Journal de Montréal
Des restaurateurs du Vieux-Québec déplorent plusieurs annulations dans les prochains jours en raison du «convoi de la liberté». Ils se préparaient pour leur première fin de semaine de réouverture et l’achalandage du Carnaval.
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Plusieurs restaurateurs dénoncent un grand manque de considération à leur égard de la part de manifestants qui promettent de bloquer le centre-ville.
«Ce n’est plus le fun, parce que les clients ont peur de venir en ville», confie Yannick Parent, propriétaire de plusieurs restaurants, dont le Bello et la Bûche.
M. Parent et d’autres restaurateurs se disaient optimistes devant la venue du convoi il y a quelques jours. Le discours a changé au fil des jours et des nombreuses annulations.
«Au début de la semaine, j’en riais un peu [...]. Mais là, je commence à trouver ça lourd. Nous n’avions pas besoin de ça», poursuit M. Parent.
Il insiste pour dire qu’il est en accord avec le droit de manifester, mais l’événement prévu en fin de semaine est plutôt un manque de respect total envers les commerçants et la clientèle, à son avis.
«Ça commence à déranger beaucoup, enchaîne le restaurateur. Après quatre semaines de fermeture [et plusieurs autres auparavant], chaque journée est comptée. Ma fin de semaine est importante plus que jamais dans mes chiffres. On en a vraiment besoin [et] on n’aura pas la fin de semaine que nous avions souhaitée», laisse-t-il tomber.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.