Quatre fermes du Québec victimes des flammes chaque semaine
Le Journal de Montréal
Quatre bâtiments agricoles sont la proie des flammes chaque semaine au Québec, mettant en péril la vie de milliers d’animaux d’élevage.
« Ce sont des drames inacceptables. Il y a trop peu de précautions pour sauver les êtres animaux, qui meurent brûlés vifs ou intoxiqués », déplore le vétérinaire Jean-Jacques Kona-Boun, de Montréal, qui a répertorié 195 incendies mortels pour les animaux dans des fermes du Québec depuis 2015.
Des incidents qui auraient coûté la vie à environ un demi-million de bêtes, une estimation qu’il juge modérée.
Le 26 janvier dernier, un feu prend naissance vers 14 h dans une ferme de Canards de Lac-Brome, en Montérégie. Quand les pompiers viennent à bout de l’incendie, vers 16 h, les bâtiments sont en ruine : perte totale. Un nombre indéterminé de canards périssent dans les flammes.
Six mois plus tôt, une autre ferme de l’entreprise, à L’Ange-Gardien, avait coûté la vie à 6000 canards.
« Les feux de fermes sont un véritable fléau au Québec. Le problème est connu depuis longtemps, mais rien ne bouge », mentionne la juriste Sophie Gaillard, responsable de ce dossier à la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA).
Elle fait valoir que le Code civil du Québec a pourtant accordé en 2015 un nouveau statut aux animaux, qui sont considérés maintenant comme des êtres dotés de sensibilité.
Le ministère de la Sécurité publique du Québec confirme la gravité du phénomène dans son plus récent répertoire sur les incendies.
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