Québec prête 750 000$ à une firme qui veut aider les petits influenceurs
Le Journal de Montréal
Québec octroie 750 000$ à une entreprise qui veut aider les petits influenceurs à trouver des contrats.
L’entreprise Heylist a publié un communiqué mardi matin pour annoncer qu’elle a réussi à lever 1,6 M$ lors d’une ronde de financement dans le cadre de la conférence Collision, un événement qui se présente comme «les Olympiques de l’industrie des technologies» sur son site web.
Après que la compagnie eut obtenu 850 000$ de la part de différents fonds privés, le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) a décidé d’allonger 750 000$, tirés du programme Impulsion PME, dont l’objectif est d’aider «les jeunes entreprises innovantes à fort potentiel de croissance» à avoir accès à du capital au moment de se lancer en affaires.
Concrètement, la «jeune pousse» montréalaise veut servir d’entremetteuse entre les petits influenceurs qui ont moins de 10 000 abonnés et les compagnies qui veulent recourir à leurs services.
«On aide les marques et les agences à trouver les bons influenceurs, et on aide les nano-influenceurs à trouver des contrats pour faire la promotion de produits ou d’expériences», a expliqué la PDG de l’entreprise, Vicky Boudreau.
Comme ces petits joueurs du «marché de l’influence» ne sont souvent pas rémunérés, ou seulement avec des produits comme des paires de chaussures ou des fins de semaine au spa, la compagnie travaille également sur un module pour leur permettre d’éventuellement «générer des revenus d’appoints».
À l’heure actuelle, Heylist n’a pas de clients à proprement parler, même si certaines entreprises utilisent déjà sa plateforme pour la tester avant son lancement officiel au mois de juillet. «Le financement va servir à agrandir notre bassin de créateurs via des offensives de marketing et à développer les affaires», a noté Mme Boudreau, en assurant qu’elle ne fera des affaires qu’avec des «influenceurs vérifiés».
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.