Pour réduire les prix des aliments, il faut plus d’épiciers
Le Journal de Montréal
Le marché canadien est « concentré ». S’il y avait plus de concurrence entre les supermarchés, le panier d’épicerie serait moins cher, confirme le Bureau de la concurrence dans un rapport attendu.
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Il faut «soutenir l’arrivée de nouveaux types d’entreprises dans le secteur de l’épicerie et élargir le choix des consommateurs», recommande-t-on entre autres dans l’étude publiée mardi matin.
Le marché canadien est dominé par Loblaw (Provigo, Maxi), puis par Metro, Empire (IGA), Costco et Walmart.
Puisque «le Canada a besoin de solutions pour maîtriser le prix du panier d’épicerie», le Bureau de la concurrence émet quatre recommandations.
En plus d’augmenter le nombre d’acteurs dans le marché, il faudrait que les gouvernements favorisent «la croissance des épiciers indépendants» et «l’entrée des épiciers internationaux sur le marché canadien».
On évoque aussi l’idée d’harmoniser l’affichage des prix unitaires pour rendre la comparaison plus facile d’un endroit à l’autre.
La quatrième recommandation concerne l’immobilier et la façon dont les grandes chaînes manœuvrent afin de rendre «difficile, voire impossible, d’ouvrir de nouveaux magasins d’alimentation».
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.