Pas de semi-liberté pour un proxénète sans remords
Le Journal de Montréal
Un proxénète sans remords qui a vécu sur le bras de deux jeunes femmes qu’il a exploité pendant des années a échoué à obtenir sa semi-liberté, au grand soulagement de ses victimes.
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« Je suis vraiment contente. Un juge m'avait crue et là, je me suis à nouveau sentie écoutée. Ça va m'aider à guérir », a déclaré Marie-Michelle Desmeules en implorant la Commission des libérations conditionnelles du Canada [CLCC] de garder Josué Jean derrière les barreaux.
C’est que Jean, 44 ans, refuse toujours d’admettre tous ses crimes commis de 2002 à 2009, et qui lui ont valu 8 ans de détention en 2019. Coupable entre autres de traite de personnes, de voies de fait et d’agression sexuelle, il continue de clamer être une bonne personne.
« Non seulement vous réfutez toutes les allégations de violence physique et sexuelle à l’égard des victimes [...], mais vous vous présentez en bon samaritain, affirmant que vous visiez plutôt à les encourager à se sortir de ce milieu », peut-on lire dans la décision de la CLCC rendue lundi.
Sans scrupules
En fait, les seuls moments où Jean a été attentionné envers ses victimes, c’est quand il les a rencontrées afin de mieux les amadouer. Mais une fois sous son emprise, les victimes ont été forcées de se prostituer au profit du proxénète qui gardait tous leurs gains. Et gare à celles qui osaient lui désobéir, peut-on lire dans la décision de la CLCC.
« L’une des victimes a été brûlée sur les bras, projetée en haut d’un escalier et menacée avec un pistolet, indiquent les commissaires. L’autre victime a été frappée au visage et a subi d’autres sévices physiques dégradants. »
Il a d’ailleurs été qualifié de sadique sexuel à la suite d’une évaluation psychologique.
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