Le protecteur de l’élève pour dénoncer des violences sexuelles dans les écoles
Le Journal de Montréal
Québec veut renforcer le rôle du protecteur afin qu’il devienne la «porte d’entrée directe» pour dénoncer des actes de violence sexuelle dans les écoles.
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Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a déposé mardi avant-midi en commission parlementaire une série d’amendements visant à donner au nouveau protecteur de l’élève, dont le rôle est redéfini par le projet de loi 9, un «pouvoir accru en matière de prévention et de lutte contre les violences sexuelles».
Québec estime ainsi répondre «en grande partie» aux revendications d’une coalition qui réclame plutôt une loi-cadre pour lutter contre les violences sexuelles en milieu scolaire, à l’image de la législation qui encadre les cégeps et universités à ce chapitre.
Un élève ou un membre du personnel scolaire qui veut dénoncer une situation de violence à caractère sexuel pourra contacter directeur le protecteur régional de l’élève, sans avoir à passer d’abord par la direction de son école.
Ces modifications surviennent alors que TVA rapportait lundi que des jeunes d’une école secondaire de Montréal, qui auraient été agressés sexuellement par un élève, allèguent n’avoir reçu aucune aide de leur direction, qui leur aurait plutôt demandé de se taire.
La réforme présentée prévoit par ailleurs un renforcement du mécanisme de protection contre les représailles et une reddition de compte distincte concernant les plaintes en matière de violence sexuelle.
Le protecteur régional de l’élève sera aussi responsable d’assurer le suivi du plan de lutte contre l’intimidation et la violence dans les établissements.
En commission parlementaire, le collectif La voix des jeunes avait dénoncé l’absence de protocoles adaptés pour recevoir ce type de plaintes et le manque d’accompagnement des victimes, ce qui contribue à renforcer l’omerta qui existe dans certains milieux scolaires.
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