Le chaos pour trouver des déménageurs d’ici le 1er
Le Journal de Montréal
Le compte à rebours se fait sentir pour des milliers de locataires qui doivent quitter leur logement dans les prochains jours. Ils peinent à trouver des déménageurs, qui, eux, sont incapables de répondre à la demande.
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« On a un volume d’appels sans précédent. Les gens appellent sans arrêt pour la journée même ou pour le lendemain, on n’a jamais vu ça ! », lance Chantale Paquet, propriétaire de Prix modique – déménagement et entreposage, à Québec.
Comme les logements abordables sont particulièrement rares cette année, les gens ont pris plus de temps pour dénicher la perle rare et ensuite contacter des déménageurs, explique-t-elle.
Une situation qu’a aussi observée le copropriétaire du Clan Panneton, Pierre-Olivier Cyr, du côté de Montréal.
« Je n’ai jamais eu autant d’appels pour le 1er juillet à ce stade-ci de l’année. Pourtant, on est complet depuis au moins 3 mois ! », affirme-t-il, faisant état du sentiment de panique de ces clients de dernière minute.
La hausse du coût des déménageurs, qui s’élève parfois jusqu’à 50 % de plus par rapport aux années précédentes pour certains, ne semble pas les effrayer. « Ils sont prêts à tout, ils sont mal pris », explique Mme Paquet.
Incapable de fournir
L’une des causes de ce problème réside aussi dans la pénurie de main-d’œuvre. Prix modique – déménagement et entreposage est limitée à une vingtaine de déménagements par jour, elle qui a perdu 30 % à 40 % de ses employés et de ses camions.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.