La menace de lock-out est écartée chez Airbus
Le Journal de Montréal
Le risque de lock-out qui planait sur l’usine d’Airbus Canada de Mirabel est écarté, au lendemain de l’acceptation par les quelque 1300 travailleurs syndiqués de l’offre présentée par le conciliateur.
À l’issue d’un scrutin qui s’est tenu pendant toute la journée mercredi (de 5 heures à 20 heures), les travailleurs ont voté en faveur du nouveau contrat de travail dans une proportion de 77%.
Un résultat qui contraste avec les derniers rejets des travailleurs, lesquels s’étaient exprimés à trois reprises au cours des dernières semaines.
L’offre précédente – la dernière proposée conjointement par Airbus et l’Association internationale des machinistes et des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA) – avait été rejetée par 68% des membres le 21 avril dernier.
Des cicatrices
«Malgré le résultat favorable, cette négociation a généré beaucoup de frustration, il en restera des cicatrices et l’employeur va avoir des choses à réparer dans les prochains mois pour ramener un bon climat de travail», a déclaré par communiqué Éric Rancourt, porte-parole syndical à la table de négociations et représentant de l’AIMTA pour le Québec.
De son côté, la multinationale Airbus a semblé réjouie que sa menace de déclenchement d’un lock-out, advenant un rejet par les employés de la proposition avancée par le conciliateur, ait porté fruit.
«Avec cette nouvelle entente, Airbus Canada et ses employés de Mirabel mettent en place les conditions gagnantes pour assurer le succès à long terme de l’A220 dont la cadence de production doit presque doubler au cours des deux prochaines années, a déclaré par communiqué le PDG d’Airbus Canada, Benoît Schultz. Nous sommes heureux d’avoir ratifié cette nouvelle entente afin de poursuivre le travail avec nos employés, dont l’expertise et l’engagement permettent de fabriquer l’un des meilleurs avions au monde ici, au Québec.»
Salaire:
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.