La folie des «sneakers» à 400$: le marché de la revente attire de plus en plus de jeunes
Le Journal de Montréal
Les sneakers ont remplacé les cartes de hockey dans le cœur de nos enfants. N’importe quel parent traîné en magasin – ou surtout en ligne – par son ado «juste pour voir les nouveaux Nike, je te jure», vous le dira.
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«Avant, nos clients avaient 25 ans. Là, ils ont 13, 14 ans autant que 45, 50 ans», observe le propriétaire de la boutique OTH, qui vend des sneakers depuis 24 ans à Montréal.
Harry Drakopoulos n’a jamais rien tenu en bas de la pointure 7. Mais «depuis cinq, six ans, les sneakers sont devenus mainstream, et on part maintenant à 4,5». En plus des enfants, les femmes ont aussi embarqué dans la folie.
Chez OTH, une nouvelle paire de Nike, édition limitée, sera vendue le même prix – de 130$ à 275$ environ – que sur le site de Nike, ou chez Foot Locker ou Livestock, un petit nouveau à Montréal.
La folie commence une fois que les stocks sont épuisés.
Articles de collection et revente à fort prix
«Le hype autour d’objets de collection a toujours existé. Ça change avec les générations. Pour l’instant, on est dans le soulier; avant, c’était les cartes de hockey, les comic books, ou même les timbres», expose Harry Drakopoulos.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.