La dinde au prix du caviar pour le repas de Noël?
Le Journal de Montréal
Le temps des Fêtes approche à grands pas, tout comme les réunions familiales typiques qui l’accompagnent. Cette année, il faudra prévoir un peu plus de 100$ pour nourrir une tablée de quatre à six personnes avec un traditionnel repas de Noël.
C’est ce que calcule le Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie pour ce festin composé d’une dinde avec farce et légumes d’accompagnement, de tourtières et d’un ragoût de boulettes, suivi d’un dessert.
Le prix le plus bas est établi à 92,09$ alors que le plus élevé atteint 116,48$. La moyenne est de 104,85$.
«L’augmentation est de 7 à 8% par rapport à l’an passé quand on regarde toutes les options possibles», observe le directeur du laboratoire, Sylvain Charlebois.
Il est possible de réduire la facture si, par exemple, la dinde est remplacée par du jambon. À ce moment-là, on parle d’un repas dont le prix oscille entre 36,99$ et 67,02$.
Les experts de l’Université Dalhousie s’attendent d’ailleurs à voir de nombreux Canadiens abandonner la dinde et la farce en raison de l’inflation alimentaire qui touche le pays.
«Si Dollarama vendait de la dinde, je pense qu’il y a du monde qui irait en acheter», illustre le spécialiste au sujet du budget alimentation qui ne cesse d’augmenter.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.