Filière batterie: ils redoutent que l’usine de Ford soit «un éléphant blanc»
Le Journal de Montréal
BÉCANCOUR, Québec | Face à l’usine d’Ultium CAM (GM-POSCO), de l’autre côté de la route, l’usine de 1,2 G$ d’EcoPro CAM et de Ford, dont la construction vient d’être paralysée, inquiète des citoyens du coin, qui craignent de se retrouver avec «un éléphant blanc».
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«C’est sûr que Ford, on s’attendait à ce que ça lève de terre plus que ça», lance spontanément au Journal Maxime Boisvert, agent de Place aux jeunes de la MRC de Bécancour, qui a pour mission d’aider les 18 ans à 35 ans à trouver un boulot en région.
«Les gens ne veulent pas avoir un éléphant blanc ou une structure non terminée. Faut pas que ça soit ça», ajoute-t-il.
À Nicolet, sur le boulevard Louis-Fréchette, l’organisme sent bel et bien un engouement pour les emplois de la filière batterie. Chaque semaine, Maxime Boisvert reçoit une bonne dizaine de CV de jeunes et moins jeunes, qui veulent être certains de pouvoir monter dans le train.
Pluie d’emplois
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.